
Nonce a Paris de 1572 a 1578, Antonio Maria Salviati nous a laisse une importante correspondance diplomatique -plus de 800 lettres expediees et recues- formant une chronique vivante des evenements qui ont agite la France, voire l'Europe, avant et apres la Saint-Barthelemy. Il n'etait pas possible de faire tenir une telle masse de documents en un seul volume. D'ou les deux volumes que comporte la presente edition: un premier, consacre au regne de Charles IX (1572-1574); un second a celui d'Henri III (1574-1578). Il nous manquait une edition complete de cette correspondance, seule susceptible de satisfaire aux exigences et aux besoins de l'historiographie moderne et seule capable d'eviter au chercheur de continuels recours aux documents originaux.
La papauté connaît, entre XIIIe et XVIIe siècle, des évolutions remarquables qui coïncident avec l’affirmation de l’État en Europe occidentale. L’écrit, qui permet à toute autorité politique d’immuniser, de statuer, d’informer, de conserver, est un des principaux instruments de sa construction. Ce volume, second écho d’une recherche collective internationale, tente de croiser les questionnements diffus portant sur ces deux objets historiographiques. Sans prétendre offrir une analyse globale de la culture écrite des organes du pouvoir, dans et hors de la curie, ni proposer une véritable histoire documentaire de l’institution pontificale, les études présentées ici permettent de cerner les structures d’évolution de la documentation dans divers secteurs d’intervention de la papauté. Elles appréhendent les interrogations que les mécanismes de rédaction, de transmission et de conservation des informations suscitent. Elles soulèvent avec acuité des questions économiques fondamentales que les registres occultent, voire tentent de celer. De Rome en Avignon, par Pérouse, Bologne et la Savoie, des cours provinciales aux familles cardinalices, de...
Le recueil de vies de saints connu sous le titre de Légende dorée est sans conteste le légendier le plus célèbre que le Moyen Age nous a légué. Rédigé au milieu du XIIIe siècle par le dominicain Jacques de Voragine, mort en 1298 alors qu'il était évêque de Gênes, il a été conservé par plus d'un millier de manuscrits latins et traduit dès le XIVe siècle en plusieurs langues vernaculaires. Un public très varié, fait de clercs comme de laïcs, de prédicateurs, de religieux, de bibliophiles et de peintres, d'hommes et de femmes, a trouvé dans la Légende dorée ce qu'il cherchait pour méditer, prêcher, plier, pour s'informer, se cultiver ou pour inspirer son art. Issues du colloque international qui s'est tenu à l'Université de Genève en mars 1999, les contributions réunies par Barbara Fleith et Franco Morenzoni examinent attentivement ces questions en sorte qu'elles réévaluent la place de la Légende dorée dans la culture médiévale et qu'elles dégagent de nouvelles perspectives de recherche dans le domaine de la production, de la transmission et de la réception des textes hagiographiques.
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